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Google Nest Thermostat en Europe : une success story domotique qui s’achève

04/06/2025

Google Nest Thermostat en Europe : une success story domotique qui s’achève

Le début d’une révolution connectée

 

En 2010, Nest Labs voyait le jour grâce à Tony Fadell et Matt Rogers, deux anciens ingénieurs d’Apple, avec une ambition claire : révolutionner la gestion du chauffage domestique grâce à un thermostat intelligent capable d’apprendre les habitudes des utilisateurs et d’optimiser la consommation d’énergie. Racheté par Google en 2014, Nest s’est rapidement imposé comme un pionnier de la maison connectée, notamment avec son Nest Learning Thermostat.

 

La promesse était séduisante : un thermostat design, intuitif, connecté, capable de réduire la facture énergétique tout en offrant un confort optimal. En Amérique du Nord, où les systèmes de chauffage sont relativement homogènes, cette vision a rencontré un franc succès. En Europe, malgré une adoption plus progressive, Nest s’est imposé comme un acteur majeur de la domotique.


La vision : domotique, économie d’énergie et confort intelligent

 

Google Nest voulait offrir un produit qui dépasse la simple régulation thermique. Grâce à la connectivité Wi-Fi, au contrôle vocal via Google Assistant, et à une application mobile intuitive, le thermostat permettait un pilotage à distance, des programmations personnalisées, et l’apprentissage automatique des habitudes pour maximiser les économies d’énergie.

Cette vision s’appuyait sur une conception mêlant hardware et software : un thermostat avec écran circulaire rotatif (pour les premières générations), des capteurs internes, une batterie rechargeable, et un firmware évolutif. L’objectif : un produit durable, intelligent et facile à installer.


La complexité technique unique des systèmes de chauffage européens

 

C’est ici que le bât blesse. La grande diversité des systèmes de chauffage en Europe constitue une complexité technique unique qui a freiné l’adaptation du Nest Thermostat.

Contrairement à l’Amérique du Nord où les systèmes sont souvent standardisés (chaudières à gaz ou électrique avec câblage simple), l’Europe présente un patchwork très varié :

  • Multiplicité des types de chauffage : chaudières à gaz, fioul, bois, pompes à chaleur, planchers chauffants hydrauliques, radiateurs électriques, systèmes collectifs d’immeubles avec régulation centralisée, etc.
  • Diversité des installations hydrauliques : circuits bitube, monotube, hydrocâblés, avec des régulations centrales et terminales complexes, vannes trois voies, circulateurs, vases d’expansion, et robinets thermostatiques, qui influencent la manière dont la chaleur est distribuée et régulée dans chaque logement.
  • Normes et réglementations variées : chaque pays européen applique ses propres règles en matière de sécurité, d’efficacité énergétique, et d’installation, compliquant la standardisation d’un produit unique.
  • Alimentation électrique et câblage : la présence ou non du fil commun (fil C) qui alimente en continu le thermostat varie selon les installations, ce qui impacte directement la gestion de la batterie interne du Nest.
  • Systèmes collectifs vs individuels : dans les immeubles, le chauffage peut être centralisé avec une régulation collective, rendant difficile la gestion individuelle via un thermostat connecté standard.
  • Interactions mécaniques et électroniques complexes : les systèmes CVC (chauffage, ventilation, climatisation) intègrent des composants mécaniques, électriques, électroniques et logiciels qui doivent être modélisés et contrôlés avec précision pour assurer un confort et une efficacité énergétique optimaux.

 

Cette complexité fait que le thermostat doit non seulement gérer une grande variété de signaux et d’interactions, mais aussi s’adapter à des contraintes électriques et mécaniques très différentes d’un logement à l’autre.


Les premiers problèmes hardware et software

 

Avec la sortie du nouveau Nest Thermostat en 2020, au design plus fin et tactile, les difficultés ont commencé à se faire sentir plus nettement :

  • Problèmes de batterie : dans de nombreuses installations européennes, l’absence ou la défaillance du fil C empêchait le thermostat de se recharger correctement, provoquant des alertes de batterie faible et des pertes de fonctionnalités connectées. Le Nest dépendait souvent de piles AAA, insuffisantes pour assurer une autonomie durable.
  • Problèmes de connectivité Wi-Fi : un bug dit « erreur w5 » empêchait certains thermostats de se connecter au réseau domestique, rendant impossible le contrôle à distance. Google a dû remplacer certains appareils, mais ces incidents ont entamé la confiance des utilisateurs.
  • Incompatibilités avec certains systèmes : la diversité des installations hydrauliques et des régulations centrales ou terminales a limité la compatibilité du Nest, qui ne pouvait pas toujours gérer correctement la modulation des chaudières ou la régulation locale des radiateurs.

 

Ces problèmes ont mis en lumière les limites d’un produit conçu initialement pour un marché plus homogène.


Chronologie des évolutions et mises à jour

  • 2011-2014 : lancement des premières générations du Nest Learning Thermostat en Europe, avec un bon accueil malgré les défis d’adaptation.
  • 2018 : lancement du Nest Thermostat E, modèle plus abordable mais moins compatible avec certains systèmes européens.
  • 2020 : sortie du nouveau Nest Thermostat tactile, apparition des problèmes de batterie et de connectivité.
  • 2023-2024 : Google continue les mises à jour logicielles, mais sans nouveaux modèles adaptés à la complexité européenne.
  • Avril 2025 : annonce officielle de l’arrêt de la commercialisation des thermostats Nest en Europe, ainsi que la fin du support logiciel pour les anciens modèles à partir du 25 octobre 2025.

 

La raison officielle de l’arrêt en Europe : la complexité technique unique

 

Google a justifié cette décision en invoquant la « complexité unique » des systèmes de chauffage européens, qui impose « une variété d’exigences matérielles et logicielles » rendant difficile la conception d’un thermostat universel adapté à tous les foyers.

Cette complexité technique, combinée aux difficultés rencontrées (alimentation électrique, compatibilité hydraulique, régulation, connectivité), a conduit Google à se recentrer sur des marchés plus homogènes, notamment l’Amérique du Nord.

Par ailleurs, Google a annoncé que les thermostats Nest de première et deuxième génération ne bénéficieront plus de mises à jour logicielles ni d’accès aux services cloud à partir d’octobre 2025. Les fonctions connectées seront désactivées, mais les appareils continueront de fonctionner localement.


Conséquences pour les utilisateurs européens et perspectives

 

Cette annonce marque la fin d’une aventure ambitieuse mais complexe en Europe. Les utilisateurs devront se tourner vers d’autres marques compatibles avec Google Home, comme Tado, qui proposent des solutions mieux adaptées aux spécificités locales.

Google propose même des offres promotionnelles pour faciliter cette transition.


Conclusion : une leçon pour la conception produit dans un marché fragmenté

 

L’histoire du Nest Thermostat en Europe illustre les défis majeurs de la conception de produits connectés dans un environnement technique complexe et fragmenté. La réussite ne dépend pas seulement de l’innovation, mais aussi de la capacité à comprendre les contraintes locales, qu’elles soient électriques, mécaniques, réglementaires ou logicielles.

Google Nest a révolutionné la domotique, mais la diversité des systèmes européens a limité la pérennité de cette offre. Pour les concepteurs de produits, cette expérience souligne l’importance d’une approche locale, adaptable, et d’une gestion rigoureuse du support technique sur le long terme.

 

Cet article vous a éclairé sur les raisons techniques et stratégiques qui ont conduit Google à arrêter la commercialisation de ses thermostats Nest en Europe. Pour rester informé des dernières tendances en conception de produits connectés et domotique, abonnez-vous à notre newsletters!

Un connecteur mal pensé peut mettre tout votre produit en échec

27/05/2025

Un connecteur mal pensé peut mettre tout votre produit en échec

1. Le problème : quand un connecteur standard devient le maillon faible

 

  • Vibration → micro-coupures intermittentes
  • Humidité → corrosion des broches
  • Déboîtement progressif → panne totale
  • Manque de rétention → maintenance fréquente

 

Les exemples sont nombreux, surtout en robotique, mobilité, ou automatisme industriel. Pourtant, ces défauts n’apparaissent pas toujours aux tests initiaux.

 

2. Les fausses bonnes idées

 

  • Surcharger en colle ou résine : complique la maintenance, ne garantit pas une tenue mécanique suffisante à long terme.
  • Connecteurs « étanches » IP67 non testés dynamiquement : ils peuvent échouer après quelques cycles si mal intégrés.
  • Fiches soudées à la main : peu reproductibles, sensibles aux erreurs humaines.

 

3. La solution technique éprouvée : Connecteur + verrouillage

 

Étapes clés :

 

  • Choix d’un connecteur avec rétention mécanique positive (type latch, lock ou vissé)
  • Intégration d’un verrou mécanique secondaire : mini-bride, clip, plaque de maintien

 

En bonus : prévoir un essai de débranchement « à l’aveugle » par un opérateur pour simuler les conditions réelles de maintenance.

 

4. Conclusion : une astuce simple, peu coûteuse, mais cruciale

 

Dans le cycle en V, ce type de détail se joue dès la phase de conception mécanique ET d’architecture système.

Penser robustesse au plus tôt, c’est :

 

  • Plus de fiabilité
  • Moins de retours terrain
  • Moins de temps de debug inutile

 

Vous concevez un produit soumis à des conditions extrêmes ?

 

Je vous accompagne dans l’architecture, les essais et l’optimisation de vos interconnexions mécatroniques.

Pourquoi le bon hardware ne suffit pas à faire un bon produit?

20/05/2025

Pourquoi le bon hardware ne suffit pas à faire un bon produit?

1. Le hardware pur : de belles promesse

 

Motorola Moto 360 : élégance… et compromis

 

Lancée en 2014, la Moto 360 faisait sensation : écran circulaire, design haut de gamme, boîtier en métal.

Sur le plan matériel, elle coche toutes les cases : design premium, dalle LCD de qualité, capteur de fréquence cardiaque.

 

Mais rapidement, les critiques pleuvent :

  • Autonomie catastrophique (moins d’une journée)
  • Écran avec une bande noire en bas (le "flat tire")
  • Lag dans les interactions

 

Malgré son hardware séduisant, la Moto 360 souffre d’un OS mal optimisé (Android Wear 1.0) et d’un design pensé pour plaire, mais pas pour durer.

 

2. L’importance du système d’exploitation et des applications

 

Samsung Gear Live : un hardware solide mais un OS limité

 

Samsung a lancé très tôt ses Gear Live, puis les premières Gear S sous Tizen, puis Android Wear.

 

Sur le papier, Samsung a tout pour réussir :

  •  Excellente autonomie
  • Superbe écran AMOLED
  • Processeur efficace
  • Capteurs avancés

 

Mais deux problèmes :

  • Une expérience utilisateur confuse (Tizen ≠ Android Wear)
  • Peu d’applications réellement utiles
  • Pas d’intégration forte avec Android à l’époque

 

Résultat : malgré un bon hardware, l’écosystème reste pauvre et fragmenté, limitant l’usage au suivi d’activité ou aux notifications basiques.

 

3. L’expérience utilisateur : la vraie clé du succès

 

Apple Watch Series 0 (2015) : pas la meilleure, mais la plus cohérente

 

Quand Apple sort sa première Watch, elle est loin d’être la plus puissante :

  • Écran plus petit
  • Processeur lent
  • Autonomie faible
  • Lancement uniquement sur iOS

 

Et pourtant, c’est un succès massif.

Pourquoi ?

  • UI/UX ultra fluide, intuitive, pensée pour le poignet
  • Intégration parfaite à l’iPhone et à l’écosystème Apple
  • Applications natives utiles dès le départ (santé, messages, musique)
  •  Système de navigation simple (Digital Crown, Force Touch)

 

Apple n’a pas misé sur la fiche technique, mais sur l’usage réel, l’ergonomie, l’écosystème, et la valeur perçue.

 

4. Ce que les premiers modèles ont appris aux autres

 

À travers ces cas, plusieurs leçons clés pour le développement de produit émergent :
        

Élément     Moto 360 Samsung Gear Apple Watch
Design/Matériaux Excellent     Solide     Soigné
Hardware pur  Bon     Très bon Moyen
OS et UI/UX Moyen     Confus     Excellent
Écosystème apps Limité     Limité     Complet
Expérience cohérente Non     Non     Oui
Succès commercial Limité     Faible     Fort

 

5. Leçon pour les développeurs de produit : le hardware est un socle, pas une garantie

 

Un bon produit, ce n’est pas :

  • Le meilleur processeur
  • Le plus grand écran
  • Le capteur le plus précis

 

Un bon produit, c’est :

  • Un besoin utilisateur bien compris
  • Une intégration fluide entre matériel et logiciel
  • Une ergonomie bien pensée
  • Un design au service de l’usage
  • Un hardware fiable, mais discret

 

Et surtout, c’est un produit qui s’intègre dans un usage quotidien, sans friction.

 

Conclusion : miser sur l’équilibre pour réussir

 

Les échecs de la Moto 360 ou de la Samsung Gear ne sont pas dus à un mauvais hardware, mais à un manque de vision d’ensemble.

L’Apple Watch a gagné en misant sur l’équilibre : même avec un hardware moyen, c’est la cohérence de l’expérience et la fluidité du software qui ont convaincu.

 

Moralité : ne sacrifiez pas tout au hardware. Le produit parfait, c’est du bon hardware, bien pensé, bien utilisé, dans un cadre cohérent.

Pourquoi tester un produit ne suffit pas s’il n’est pas reproductible industriellement

12/05/2025

Pourquoi tester un produit ne suffit pas s’il n’est pas reproductible industriellement

Prototype vs réalité industrielle

 

Un prototype, c’est une preuve de concept. Il est souvent assemblé à la main, dans un environnement contrôlé, avec un soin particulier. Chaque composant est testé, chaque détail vérifié.

 

Mais une fois l’industrialisation lancée, les règles changent :

  • Les composants peuvent varier légèrement d’un lot à l’autre.
  • Les tolérances de fabrication entrent en jeu.
  • Les opérateurs, l’automatisation, le climat, les réglages machines peuvent introduire de l’aléatoire.

 

Un produit non conçu pour être reproductible est un produit qui ne tiendra pas la route.

 

Exemple connu : Le drone Karma de GoPro

 

En 2016, GoPro sort son drone Karma, un produit attendu qui devait concurrencer DJI.

Mais peu de temps après le lancement, la marque est contrainte de rappeler 2 500 drones. La raison ?

 

Une mauvaise connexion de la batterie, causant des pertes d’alimentation en vol.

 

Ce n’était pas un bug logiciel, ni un souci de design de carte : c’était un problème mécanique de fixation, apparu en production.

 

Le drone fonctionnait parfaitement en test labo, mais le montage en série n’était pas suffisamment robuste ni régulier. Un problème de reproductibilité.

 

Conséquence ? Un rappel massif, une perte de confiance, et l’abandon du produit.

 

Les pièges les plus courants

 

Voici quelques causes typiques d’une mauvaise reproductibilité :

  • Pas de stratégie de test en fin de ligne
  • Spécifications de tolérances mal définies (ex. : dimensions plastiques non conformes)
  • Sourcing multi-fournisseur sans vérification des variantes
  • Dépendance à un assemblage manuel sans gabarit fiable

 

Ce qu’il faut faire pour fiabiliser la production

1. Penser DFM (Design For Manufacturing) dès la conception

 

Anticiper comment le produit sera fabriqué, testé, assemblé. Collaborer avec les fabricants tôt dans le cycle de vie.

 

2. Mettre en place des outillages de contrôle et d’assemblage

 

Pas d’industrialisation répétable sans gabarits, bancs de tests, et SOP (Standard Operating Procedure).

 

3. Prévoir une phase de pré-série significative

 

Produire 50 à 200 unités avant de lancer la vraie série, pour valider que tout est stable et reproductible.

 

4. Intégrer une stratégie de test à chaque étape

 

Vérification mécanique, électrique, fonctionnelle. Et une traçabilité des erreurs.

 

 

Conclusion : testez moins, validez mieux

 

Il ne suffit pas d’avoir un prototype qui marche. Il faut avoir un processus qui garantit que chaque exemplaire marchera aussi bien.

C’est ça, la vraie robustesse industrielle.

Un bon produit, ce n’est pas juste un bon design ou une bonne idée. C’est un ensemble de choix cohérents et reproductibles à chaque étape.

Et si vous voulez être accompagné pour y arriver, je suis là pour en parler.

Design ≠ Succès : l’erreur fatale de nombreux produits tech

05/05/2025

Design ≠ Succès : l’erreur fatale de nombreux produits tech

1. Le design pur, sans pragmatisme, est un piège

 

Exemple : le clavier papillon d’Apple

Pensé pour être ultra-fin et esthétique, le clavier "Butterfly" d’Apple a été intégré dans plusieurs générations de MacBook. Mais sous l’apparence brillante se cachait un cauchemar d’ingénierie : la moindre poussière ou miette bloquait une touche, provoquant une avalanche de plaintes clients, des rappels produits, et un procès collectif.

Leçon : un bon produit, ce n’est pas seulement un bel objet. Le design doit toujours être au service de la fonctionnalité et de la résistance à l’usage réel, pas juste de la finesse ou du look.

 

2. Une expérience utilisateur brillante ne sauve pas un hardware inutile

 

Exemple : Juicero

L’application était fluide, le design élégant. Pourtant, le presse-fruits connecté Juicero est devenu un mème : des journalistes ont prouvé qu’on pouvait presser les sachets à la main, sans machine.

Le problème : tout reposait sur une mécanique complexe et coûteuse… pour un résultat que les utilisateurs pouvaient obtenir sans elle.

Leçon : si l’hardware ne répond à aucun besoin réel, même une UX exceptionnelle ou un design séduisant ne suffira pas à justifier l’existence du produit.

 

3. Un firmware instable détruit la confiance utilisateur

 

Exemple : GoPro Karma Drone

Le Karma Drone avait tout pour réussir : la marque GoPro, une bonne caméra, une belle ergonomie… sauf que le drone tombait littéralement du ciel à cause d’un problème d’alimentation électrique lié au firmware et à la fixation de la batterie.

Résultat : rappel massif, image de marque écornée, abandon du marché.

Leçon : un produit hardware doit intégrer un firmware fiable, rigoureusement testé, surtout lorsqu’il gère des systèmes critiques (sécurité, navigation, alimentation…).

 

4. Une app magnifique ne sauvera pas une électronique bancale

 

Exemple : Fitbit Force

Très attendu, le bracelet connecté Fitbit Force a été retiré du marché peu après sa sortie. Pourquoi ? De nombreux utilisateurs ont souffert de réactions allergiques dues aux matériaux utilisés et à une mauvaise gestion de la dissipation de chaleur.

Leçon : sans une maîtrise des matériaux, des tests de vieillissement et des contraintes électromagnétiques, même le meilleur écosystème logiciel ne tient pas.

 

5. Une belle interface ne compense pas une mécanique fragile


Exemple : Hoverboard (2015)

Les hoverboards étaient le gadget star… jusqu’à ce que plusieurs prennent feu à cause de batteries mal protégées ou de circuits sous-dimensionnés. La plupart étaient pourtant beaux, modernes, et intuitifs à utiliser.

Leçon : l’industrialisation et la certification des composants sont cruciales, surtout pour tout ce qui est mobile, alimenté, ou destiné à un usage quotidien.

 

6. L’industrialisation ne doit jamais être une étape secondaire


Exemple : Pebble Time

Les smartwatches Pebble ont été pionnières… mais leur industrialisation n’a pas suivi. Les retards de production, la difficulté à scaler, et une dépendance trop forte à Kickstarter ont eu raison d’elles.

Leçon : préparer l’industrialisation dès la conception, ce n’est pas une option : c’est un facteur clé de survie, même pour une bonne idée.

 

7. Le manque de vision système est souvent fatal

 

Dans tous ces cas, le vrai problème était souvent l’absence d’une vision globale du produit : penser électronique sans penser mécanique, firmware sans penser industrialisation, design sans penser durabilité.

 

Conclusion : Un produit, c’est un tout

 

Un bon produit, ce n’est pas :

  • une belle app
  • un design épuré
  • un marketing viral

C’est un équilibre entre hardware, software, mécanique, ergonomie, approvisionnement, industrialisation, cycle de vie.

Et ça, ça demande une vision d’ensemble.

👉 C’est exactement ce que je propose dans mes accompagnements : partir d’un besoin réel, spécifier proprement, concevoir intelligemment, tester rigoureusement, et industrialiser sereinement.

Quand le design prend le dessus : une erreur coûteuse dans le développement produit

29/04/2025

Quand le design prend le dessus : une erreur coûteuse dans le développement produit

Le piège classique : laisser le design prendre le pouvoir

 

Dans le développement produit, il y a une tentation courante : tout miser sur le design.

 

C’est compréhensible :

  • Le design attire le regard.
  • Il séduit les investisseurs.
  • Il crée de l’émotion chez l’utilisateur.

 

Mais lorsque l’esthétique domine le processus, sans prendre en compte les contraintes techniques, industrielles ou d’usage, le produit devient fragile.

Et ce problème touche tous les secteurs : électronique, objets connectés, électromécanique, produits grand public...

 

 

Le cycle en V : une méthode pour éviter les angles morts

 

Pour sécuriser le développement produit, le cycle en V reste un cadre structurant essentiel. Il permet de valider chaque étape, du besoin initial à la fabrication en série.


Les étapes du cycle en V :

  1. Spécification du besoin
  2. Conception fonctionnelle et technique
  3. Développement (hardware, logiciel, mécanique)
  4. Validation, tests, conformité
  5. Pré-industrialisation et industrialisation

 

À chaque étape, on vérifie la cohérence avec le besoin initial.
C’est ce qui permet d’éviter qu’un choix esthétique trop audacieux ne compromette :

  • La réparabilité
  • La robustesse
  • Les performances
  • Ou la capacité à produire en série

 

Le cas emblématique : le clavier papillon d’Apple

 

Apple, réputé pour son excellence produit, a pourtant échoué sur un point fondamental : la fiabilité.

 

Contexte :

 

En 2015, Apple lance le clavier "papillon", pour rendre ses MacBook plus fins.

🔧 Objectif : une frappe plus stable, un design plus compact
🎯 Résultat : un clavier esthétique... mais extrêmement fragile.

 

Les problèmes majeurs :

 

  • Des touches bloquées à cause de miettes ou poussières.
  • Un mécanisme trop fin, trop fragile.
  • Un taux de panne élevé, des plaintes massives.

 

Apple a tenté plusieurs révisions du design… en vain.
En 2020, retour au mécanisme précédent, plus fiable.

 

L’analyse par le prisme du cycle en V :

 

    ❌ Mauvaise prise en compte des contraintes d’usage réel lors de la spécification.

    ❌ Le design a orienté les choix techniques, sans validation suffisante sur la durabilité.

    ❌ La conception n’a pas assez anticipé les limites d’industrialisation (réparation complexe, forte sensibilité aux tolérances).

 

Les leçons à retenir pour tout développement de produit

 

1. Le design n’est pas un objectif, mais un outil

    • Il doit servir l’usage, la robustesse, l’efficacité.

2. Les spécifications doivent être réalistes

    • Intégrer dès le départ les contraintes techniques, réglementaires, d’assemblage.

3. Les choix doivent être validés à chaque étape du cycle en V

    • En particulier via des maquettes, prototypes, tests terrain.

4. L’industrialisation ne doit pas être une surprise de dernière minute

    • Un produit difficile à fabriquer ou à tester = coût élevé, délais, défauts en série.

5. L’électronique et le logiciel sont aussi sensibles au design

    • Un boîtier trop fin peut poser des problèmes thermiques, de CEM, de câblage ou d’accessibilité des composants.

 

Comment j’accompagne mes clients pour éviter ces pièges

 

Mon approche repose sur une vision globale du développement de produit, alignée avec le cycle en V :

 

✅ Aide à la spécification fonctionnelle et technique
✅ Conseils en architecture système (électronique, logiciel, mécanique)
✅ Suivi de la conception et prototypage rapide
✅ Stratégie de validation (tests, certification, essais terrain)
✅ Préparation à l’industrialisation et mise en production

 

🎯 Objectif : sortir un produit robuste, fiable et industrialisable, sans sacrifier le design, mais en le plaçant au bon endroit dans la hiérarchie des priorités.

 

Conclusion : design + ingénierie = succès

 

Le design est indispensable pour séduire.
Mais il doit rester au service de la technique et de l’usage réel.

L’échec du clavier papillon d’Apple montre que même les plus grands peuvent s’égarer en donnant trop de pouvoir au style.

En structurant votre projet autour du cycle en V, vous maximisez vos chances de succès à chaque étape.

 

Vous développez un nouveau produit électronique ou hybride ?

 

Je peux vous accompagner de la spécification à l’industrialisation, pour éviter les pièges et sortir un produit qui tient ses promesses.

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